Saturday 11 January 2014

11a. Clark, A. & Chalmers, D. (1998) The Extended Mind.

Clark, A. & Chalmers, D. (1998) The Extended MindAnalysis. 58(1) 



Where does the mind stop and the rest of the world begin? The question invites two standard replies. Some accept the demarcations of skin and skull, and say that what is outside the body is outside the mind. Others are impressed by arguments suggesting that the meaning of our words "just ain't in the head", and hold that this externalism about meaning carries over into an externalism about mind. We propose to pursue a third position. We advocate a very different sort of externalism: an active externalism, based on the active role of the environment in driving cognitive processes.

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14 comments:

  1. Chalmers et Clarke proposent d’inclure tous les procédés qui utilisent des éléments externes comme aide à la cognition dans la définition de la cognition. L’externalisme actif, tel qu’ils appellent l’idée, constitue un point de vue intéressant qui pourrait effectivement enrichir certaines analyses, puis même devenir une discipline en soi tellement le sujet est vaste à explorer et regorge d’implications et de liens à faire avec d’autres disciplines. Je crois par contre qu’il s’agit justement d’une discipline qu’il serait préférable de distinguer d’une manière quelconque de l’étude de ce qui, fondamentalement et dans notre constitution propre, nous rend capable de faire tout ce que nous pouvons faire. Je conçois cependant que l’étude de l’interaction synergique de notre cognition interne avec l’environnement et les éléments externes puisse être centrale à une compréhension plus élargie de ce que nous faisons.

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    1. Prenons un neurone en exemple. Si nous souhaitons expliquer comment et pourquoi il est capable de faire ce qu'il est capable de faire, nous étudierons sa biochimie, son interaction avec l'environnement étant précisément en fait ce qu'il est capable de faire.
      Il n'en est pas moins intéressant d'étudier ce qu'un neurone produit en relation avec son environnement, voir ce que 86 milliards de neurones produisent en relation les unes avec les autres, puis avec leur environnement.

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  2. Qu’elle soit la création d’une entité capable de cognition ou bien déterminée arbitrairement par la sélection naturelle, toute catégorie n’est ni plus ni moins qu’une construction. Il n’y a pas qu’une bonne façon de s’ancrer symboliquement dans le monde... et plus ce qu’on tente d’étudier est abstrait, plus on coure le risque de gaspiller temps et énergie à construire des théories intransposables et inefficaces, car ayant comme fondements des synonymes de synonymes, équivalents uniquement en apparence. Ce que je retiens du cours ISC1000, c’est que pour trouver des réponses utiles aux questions laborieuses auxquelles elles ont l’ambition de s’attaquer, les sciences cognitives devront tout d’abord s’affairer à mettre de l’ordre dans ce brouillard terminologique qui les paralyse. Les « géants » ne peuvent suffire. Il nous faut ce « frère cadet » : un brin cynique mais ambitieux, intransigeant mais patient, qui nous aide à renoncer humblement à cette pédanterie cachant, trop souvent à notre perte, l’inconfort de notre ignorance.

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  3. Andy Clark et David Chalmers, dans leur article « The Extended Mind », remettent en question les barrières, les limites communément posées séparant l’esprit, le corps et le monde. Dans la première moitié du texte, les auteurs nous montrent qu’il n’est vraiment pas absurde de supposer que la cognition a également lieu dans le monde, dans l’environnement, par et avec des structures socio-environnementales. En effet, la rotation mentale d’un objet et la rotation physique (à l’aide, disons, d’un joystick) sont des cas similaires selon eux. On utilise l’environnement de plusieurs manières pour réfléchir, raisonner, corriger des biais cognitifs, se souvenir, etc. On « jette » dans le monde une partie de la cognition, ce qui allège le fardeau cognitif du cerveau. C’est ce que l’on nomme « actions épistémiques », soit l’altération volontaire de l’environnement afin d’aider, d’alléger, d’augmenter, les ressources cognitives. Bien qu’il ne fasse aucun doute que l’environnement est important dans notre façon de comprendre la cognition, la question demeure de savoir si vraiment les exemples que nous donnent les auteurs sont « réellement » de la cognition. Un des arguments pour est celui d’arguer que si « a part of the world functions as a process which, were it done in the head, we would have no hesitation in recognizing as part of the cognitive process, then that part of the worls is […] part of the cognitive process » (p.8). Il n’y aurait pas ainsi de bonne raison de croire qu’un processus, lorsqu’il est interne, a quelque chose de plus qu’un autre semblable qui serait (en partie) externe dans une sorte de « système couplé » où la composante externe est essentielle et ne peut être éliminée sans réduire considérablement la performance cognitive.

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  4. La deuxième moitié de l’article de David Chalmers et d’Andy Clark semble aller plus loin et tourne majoritairement autour d’une « pompe intuitive », soit celle d’Inga et Otto. Inga entend parler d’une exposition au MoMA (Museum of Modern Art in New York) et décide de s’y rendre. Elle se rappelle alors que le musée est sur la 53e rue et part. De son côté, Otto souffre d’Alzheimer et traine sur lui un carnet dans lequel il écrit toute nouvelle information pertinente. Il entend parler de l’exposition en question, il trouve l’adresse dans son carnet et part. Selon les auteurs, les deux voulaient se rendre au musée et « croyaient » qu’il était sur la 53e rue. La seule différence est que, dans le cas d’Otto, la croyance n’est pas entièrement dans sa tête, elle était en partie externe. Otto est tellement habitué d’utiliser son carnet qu’il l’utilise naturellement, automatiquement : le système couplé « Otto-Carnet » est fonctionnellement semblable à la mémoire biologique d’Inga. Dans les deux cas, l’information rappelée guide leur comportement de la même manière. Maintenant, il est intéressant de se demander si la croyance d’un sujet peut réellement être en partie externe. Lorsqu’on dit d’Otto qu’il croit que x, et x n’est pas « dans sa tête », mais sur son carnet, est-ce que Otto croit « réellement » x? La croyance est peut-être plus à propos de l’aide que peut lui donner son carnet que de x directement. Avant qu’il ait vérifié x sur son carnet, il est difficile de dire qu’Otto a réellement la croyance que x.

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  5. Dans leur texte, Chalmers et Clark propose une nouvelle hypothèse quant au siège de l’esprit chez l’humain. Les auteurs explorent la possibilité d’un externalisme actif, selon lequel l’esprit utilise différents outils externes au corps humain pour se délester de tâches et de processus redondants ou extrêmement spécifiques ; par exemple, lorsque l’on se sert d’une calculatrice, on ne fait que déléguer les opérations mathématiques fastidieuses (dont nous comprenons néanmoins l’essence) à cet outil spécifiquement dédié à ce type de tâches.

    Les auteurs iront même jusqu’à proposer que lorsque l’on se sert de l’expertise d’autres personnes sur certains sujets (comme un médecin pour le diagnostique de symptômes ambigus) ou pour certains aspects de nos systèmes de croyances ou mnémoniques (comme un homme qui questionnerait son époux pour se rappeler du nom d’une vieille connaissance), notre conscience est effectivement « dispersée », ou « déchargée » envers ces individus.

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  6. Il n’y a nul doute que ce que l’on sait faire se passe dans le cerveau mais que dit-on lorsque j’utilise une calculatrice pour améliorer ma performance dans un calcul mathématique ? L’externalisme actif suppose que nous pouvons être liés à une entité externe avec laquelle nous faisons partie du même système qui joue dans son ensemble un rôle causal sur la cognition. En effet avec des actions épistémiques (utiliser l’environnement pour améliorer sa performance) la cognition s’étend au-delà des limites de notre corps. Même si la cognition est portative dans le corps humain et peut s’adapter aux ressources de l’environnement, cela ne prouve pas la supériorité du corps sur l’environnement ou le « plus » de cognition car ils sont dépendants et se couplent par la capacité du cerveau certes à le trouver mais à l’environnement à être fiable pour la tâche cognitive.

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  8. Clark & Chalmers s’intéressent à la limite physique de la conscience. Pour eux, l’environnement serait une part importante du processus cognitif. Par exemple, ils évoquent l’utilisation de la rotation mentale : une action épistémologique qui permettrait non seulement d’imaginer la position que l’objet prendrait pour remplir l’espace désiré, mais aussi qui déterminerait si l’espace et l’objet sont compatibles. Dans un autre ordre d’idée, l’article aborde l’externalisation active, soit l’utilisation d’outils externes afin de réduire l’utilisation de la conscience. Les auteurs comparent deux individus se rendant dans un musée, mais utilisant des outils différent (soit la mémoire et le carnet), il en conclut que le résultat obtenu par l’utilisation de l’outil est fondamentalement semblable aux résultats obtenus par l’utilisation de nos capacités mémorielle. Je suis mitigée par cet article, car les exemples ne me semblent pas totalement en accord avec la définiton même de la cognition.

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  10. Ça m'apparait évident que notre cognition s'adapte à notre environnement et utilise les ressources de ce dernier sans doute afin de mieux effectuer sa propre fonction, celle de cogniser. Il existe des outils disponibles dans notre environnement, qui nous aident à réfléchir par exemple. Il existe même des objets artificiels et non vivants qui, grâce à la technologie, sont capables d'effectuer des taches normallement dédiées à la cognition interne d'un vivant, d'un humain, non pas toutes les tâches cependant, loin de là. L'utilisation de ces objets technologiques par des êtres cogniseurs peut peut-être donner lieu à des ''megastructures'' cognitives, mais celles-ci ne decrivent pas la cognition qui est propre à l'humain, celle reproduite par t3, qui selon moi, doit etre portative. D'une certaine manière, une autre megastructure cognitive se produit lorsque plusieurs personnes reflechissent ensemble sur un meme sujet. L'étude de ces magastructures peut s'avérer constructive à la rétroingénierie de la cognition humaine d'une manière indirecte, il n'en demeure pas moins, il me semble, que la ''mission'' que se sont donnée les sciences cognitives est de déterminer les règles auxquelles se conforme la cognition humaine communément face à n'importe quel environnement. Si on veut, on cherche, entre autre, les conditions initiales qui précèdent et permettent une adaptation optimale dans un grand nombre d'environnements différents, incluant les environnements sans possibilite d'utiliser des outils permettant la formation de megastructure cognitives.

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  11. Dans ce texte, les auteurs suggèrent qu’une partie de notre cognition serait externe. Ils appellent cela «The Extended Cognition». Cette théorie propose que pour résoudre un problème nous faisons à la fois appel à notre cognition interne, ce qui se passe dans notre tête, mais aussi à des moyens externes qui nous permettent d’arriver à nos fins. Cela serait une conséquence de l’évolution qui a permis de développer des moyens de favoriser notre cognition. Le langage serait un outil tout comme notre environnement. Les auteurs présentent l’exemple du jeu «Tetris» où nous devons déterminer si la forme est compatible et la faire pivoter pour entrer dans l’ancrage. Sans le moyen externe, les boutons qui nous permettent de pivoter la forme physiquement, l’humain prendrait beaucoup plus de temps pour imaginer les mouvements dans sa tête (mental rotation). Ils présentent aussi l’exemple des longs calculs mathématiques qui peuvent nécessiter une calculatrice ou un papier et un crayon. Bref, les humains auraient une tendance naturelle à faire usage d’outils extérieurs comme support soient le papier/crayon, nos doigts ou encore même les idées des autres lorsque nous sommes en discussion. Ainsi ce ne sont pas tous les processus cognitifs qui se font dans le cerveau. Bien que la majorité se passe à l’intérieur, les auteurs nous donnent l’exemple des personnes amnésiques qui notent beaucoup. Cela nous amène donc à réfléchir sur l’évolution de nos capacités cognitives. Qu’arriverait-il si nous perdions cette habileté et que nous devions constamment utiliser des supports externes. Qu’arrivera-t-il quand ces derniers ne seront pas à la portée de la main?

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  12. Je me souviens qu’un étudiant à posé une question en classe, je pense qu’il demandais si le fait de faire de l’art n’était pas une façon d’étendre notre cognition et donc une façon d’élargir la porté de notre cognition à l’extérieur de notre tête. Et bien, ceci, n’ai point le cas.

    Je pense que l’artiste comme un écrivant nous amène au même problème. Selon moi, la cognition ne peut être extrapoler hors de notre cerveau, ce qui peut être extrapoler sont les sorties que nous générons en cognisans. Dans l’exemple, les peintures d’art ou bien les livres. Les personnes qui verrons le tableau peint, recevront un entrant (input) qui serra interpréter par des processus cognitives qui leurs sont propre à eux, il n’y aura donc ici pas de partage de congition (j’appel cela cognition collectif) mais il une interaction entre deux cogniseurs individuels. Je ne suis pas sur de la clarté de ma réponse, mais je pense qu’elle est correcte.

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  13. Pour étudier les limites de la pensée, Clark et Chalmers, dans leur article ‘’The extended mind’’, supporte l’externalisme active qui se base sur l’influence que l’environnement a dans les processus cognitive, il fait partie de notre cognition. Pour montrer le contraste , trois situations problématiques est présenté , la première consiste à mentalement placer des formes géométrique dans des placettes qui ont la forme pour le recevoir , la deuxième est de même , sauf que la personne a le choix d’appuyer sur un bouton pour un action physique et la troisième , la personne bénéficie d’un implant neurone lui permettant de faire l’action aussi vite que le bouton dans la deuxième ainsi que le choix de le faire mentalement. Le fait de peser le bouton est plus rapide pour la fixation de la forme géométrique que la méthode mentale est pour montrer que les humains cherchent un support environnementale. L’action est plus rapide que le mentale, alors l’environnement a sa propre place dans notre esprit. Par exemple, lorsque je joue à un jeu vidéo qui demande de viser précisément et rapidement, je le ferai naturellement et rapidement, mais si je me mets à penser et essayer de calculer où que je vais viser, cela prendra beaucoup plus de temps, voici un exemple que le ``extended cognition`` touche.

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