Saturday 11 January 2014

6b. Harnad, S. (2003b) Categorical Perception.

Harnad, S. (2003b) Categorical PerceptionEncyclopedia of Cognitive Science. Nature Publishing Group. Macmillan.

L’hypothèse Sapir-Whorf
Differences can be perceived as gradual and quantitative, as with different shades of gray, or they can be perceived as more abrupt and qualitative, as with different colors. The first is called continuous perception and the second categorical perception. Categorical perception (CP) can be inborn or can be induced by learning. Formerly thought to be peculiar to speech and color perception, CP turns out to be far more general, and may be related to how the neural networks in our brains detect the features that allow us to sort the things in the world into their proper categories, "warping" perceived similarities and differences so as to compress some things into the same category and separate others into different categories.

10 comments:

  1. Une catégorie est un ensemble de choses. Les catégories peuvent être « catégoriques » (dont l’adhésion est tout-ou-rien – p.ex. soit c’est une pomme soir ce n’est pas une pomme) ou encore « continues » (dont l’adhésion est relative au contexte – p.ex. un bébé est petit face à ses parents, mais énorme en comparaison à une fourmi). Et c’est avec les catégories que nous percevons un monde ordonné, dans lequel les objets sont bien définis, et non un monde désordonné où chaque perception serait un agrégat incompréhensible de « pixels » sans signification. Bien que l'on puisse concevoir qu'une partie de ces catégories soient innées, il semble qu'une grande partie de celles-ci soit plutôt apprise après la naissance. Il s'agit d’arriver à distinguer ce qui rend les éléments d'une catégorie distincts des autres (les invariants); et cet apprentissage est possible de manière sensorimotrice ou par le langage qui, lui, permet de s’abstraire des choses empiriques et permet de combiner entres-elles des catégories pour en créer d'autres. Ainsi, ne pourrait-on pas spéculer que, dans la mesure où nous catégorisons le monde, plus un individu a un vocabulaire riche, plus il perçoit le monde de manière bien définie ; et que, également, différents langages issus de différentes cultures et de différents coins géographiques puissent avoir des catégories distinctes permettant une certaine prise sur le monde particulière utile aux personnes qui les parlent?

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  3. La catégorisation nous permet d’ordonner le monde qui nous entoure afin de percevoir des éléments distincts (appartenant à telle ou telle catégorie) plutôt que comme un amas flou se chevauchant. La perception de certaines catégories se trouve à être innée, e.g. la distinction auditive entre les phonèmes [p] et [b] et la distinction visuelle entre la couleur rouge et jaune (tant que c’est couleurs se trouvent au centre du spectre chromatique de leur couleur respective). Inversement, la perception d’autres catégories est acquise par expérience, comme la distinction entre deux races de chiens (l’un est un doberman, l’autre un labrador). Toutefois, certaines catégories innées peuvent être modulées par l’expérience. Ainsi, un enfant en bas âge est en mesure de distinguer tous les sons qui l’entourent mais, rapidement, il ne discriminera plus les phonèmes qui sont exclus de l’inventaire phonémique de la langue parlée autour de lui. Prenons l’exemple courant d’un bébé né au Japon : après seulement quelques mois de vie, ce dernier ne sera plus en mesure de distinguer un [l] d’un [r]. La raison est qu’il a classé ces phonèmes comme appartenant à la même catégorie, ces derniers ayant le même lieu d’articulation (phonèmes alvéolaires). En effet, la langue japonaise ne possédant pas le [r], sa perception catégorielle innée des phonèmes a été modulée avec l’expérience.

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  4. There is two type of ways to put things in a category. It can be all-or-none (it either is in the category or definitely isn’t) or it can be continuous, a matter of degree (depends on the range or context). Although, we observed that all-or-none categories also are continuous, but it’s the differences of the members inside the categories that is much smaller than the differences separating the categories that makes them so distinguishable.

    Speech, in the example of saying “ba” or “da”, is categorical perception, all-or-none, because «[...] our anatomy does not allow any intermediates» and it is said that if our production is categorical our perception will be as well. It would explain also why the speech categorical perception is innate. Some categories are innate and others can also be learned. With language alone, the combination of two already learned words or categories, can create a new category without ever having to require our sensorimotor capacities.

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  5. La thèse forte de Whorf serait de dire que nous ne pensons que par les contraintes que nous imposent les catégories du langage, circonscrites à une région du monde et à une époque données. Cette manière de dire que les catégories langagières causent la perception des couleurs par exemple se heurte au problème qu’il y a des catégories innées et d’autres apprises.
    Pour les catégories innées, elles sont contraintes par notre système biologique comme les couleurs citées précédemment. Cependant il n’y a certainement pas que des catégories innées, sinon nous n’apprendrions probablement pas du nouveau vocabulaire durant des années.

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  6. 6. Il existe plusieurs types de catégories allant du macro (ex : objet) au micro (ex : couleur) et la théorie of speech perception l’illustre bien. En effet, nous sommes capable d’identifier ou de produire des sons dans un continuum de stimuli auditifs (par ex : allant du son ba au son pa), ce qui porte à croire que nous utilisons continuellement des procédés de catégorisation. De plus, il est important de constater que ce n’est pas la terminologie que l’on emploie pour catégoriser le stimuli (car cela relève du relativisme linguistique), mais bien comment on combine les traits de ces stimuli pour en former une nouvelle.

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  7. Pas directement dans le sujet de la catégorisation mais voici le lien pour visionner l'émission de Découverte taritant de L'intelligence artificielle du 26 Février: http://ici.tou.tv/decouverte

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  8. Cet article m’a beaucoup aidé à comprendre la matière de celles de 6a, particulièrement pour la création de catégories plus abstraites, comme l’altruisme, ou concernant les objets n’existant pas dans le monde, comme les licornes. Il y a donc trois types de catégorisations: les catégories innées, qui sont biaisées par la phylogenèse de l’espèce humaine ; les catégories apprises, qui sont acquises par essais et erreurs avec des feedback correctifs; les catégories acquises verbalement, où l’on peut combiner des catégories déjà apprises afin d’en créer une nouvelle, tant que les catégories élémentaires sont déjà bien ancrées.

    Ce dernier type de catégorie illustre bien l’énorme puissance du langage pour décrire n’importe quel objet ou ensemble d’objets dans le monde avec grande précision. C’est aussi avec cette catégorisation que l’on peut comprendre les mots les plus complexes et nuancés que l’on utilise ou lit dans des articles scientifiques comme celui commenté ici-même.

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  9. Nos catégories linguistiques, nos mots, influencent-ils notre regard sur le monde? Si pour les couleurs, on a réussi à démontrer que le bleu dans une langue donnée est le même bleu dans une autre langue, on aurait tendance à croire que c’est plutôt notre organisation mentale qui détermine nos catégories. Dans le cas des couleurs, c’est un phénomène de perception catégorielle innée. Par contre, ce serait plus complexe pour des mots plus abstraits, dont la catégorie est formée par la combinaison de plusieurs mots (ex : authentique). Les attributs de chacune des catégories combinées qui me permettent d’identifier le mot viendrait légèrement teinté mon regard. La perception de la catégorie «authentique» serait certainement légèrement différente d’une personne à l’autre, encore plus d’une langue à l’autre.

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  10. Ayant lu l'article, je peut dire que la categorisation nous permet de faciliter nos interactions avec l'environement puisque nous avons deja "classer" ce dernier mais je me demande que se passe t'il a un enfant qui, pour une raison ou une autre, ne peut pas categoriser. Est-ce qu'il est incompetent, incapable d'avoir une vie quotidienne normale? Peut-il compenser ce manque par un apprentissage ou est-ce impossible d'avoir une vie sans categorisation?

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