Saturday 11 January 2014

2b. Harnad, S. (2008) The Annotation Game: On Turing (1950) on Computing, Machinery and Intelligence

Harnad, S. (2008) The Annotation Game: On Turing (1950) on Computing,Machinery and Intelligence. In: Epstein, Robert & Peters, Grace (Eds.) Parsing the Turing Test: Philosophical and Methodological Issues in the Quest for the Thinking Computer. Springer 

This is Turing's classical paper with every passage quote/commented to highlight what Turing said, might have meant, or should have meant. The paper was equivocal about whether the full robotic test was intended, or only the email/penpal test, whether all candidates are eligible, or only computers, and whether the criterion for passing is really total, liefelong equavalence and indistinguishability or merely fooling enough people enough of the time. Once these uncertainties are resolved, Turing's Test remains cognitive science's rightful (and sole) empirical criterion today.

Le test de Turing : les débuts de l'intelligence artificielle (vidéo)



12 comments:

  1. Dans ses annotations, Harnad présente une hiérarchie de tests de Turing : t0 où une machine est très facilement distinguable d’un humain ; T2 où une machine n’est pas distinguable dans une correspondance ; T3 est le niveau robotique, où une machine peut se déplacer dans le monde ; T4 où l’intérieur du robot est identique structurellement et fonctionnellement à l’humain ; et T5 où le robot ne peut être différencié d’un être humain jusqu’à la dernière molécule qui le constitue. Selon Harnad, c’est le niveau T3 qui constitue le Test de Turing discuté dans l’article de Turing, bien que Turing prenne en exemple un T2. Ainsi, pour passer le Test de Turing (T3), un robot devrait avoir la capacité de faire exactement tout ce que nous faisons comme nous le faisons, et pas seulement parler comme nous le faisons. Il n’y a pas de doute qu’un tel robot pourrait nous en apprendre beaucoup sur le fonctionnement de l’esprit humain et que nous ne pourrions vraisemblablement pas montrer qu’il ne « pense » pas, ou qu’il n’a pas de ressenti (prob. des autres esprits). Il reste la question de savoir (en supposant qu’un tel robot voit éventuellement le jour) s’il sera seulement (ou pas du tout) computationnel.

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    1. Puisque T3 inclut les capacités sensorielles et motrices, il ne peut pas être purement comptationnel. Issue probable: T3 sera juste partiellement computationnelle.

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  2. Annotations!

    Le test de turing montre que le niveau T3 est le stade que l'on peut reconnaître une machine comme étant robotique et donc capable de faire autre chose que des messages email(T2). Le stade Neuro T4 est celui qui représente une pensée et un fonctionnement robotique parfaitement capable d'imiter celui de l'humain, de ce fait, si l'on regarde à l'intérieur de cette machine, nous ne trouverons rien qui distingue un être vivant de celle-ci. Finalement le stade T5 est celui où la machine et l'humain ne font plus qu'un. Aucune différence ne peut être constatée entre le robot et une personne normale tant au niveau cognitif qu'au niveau physique et émotionnel. Mais il reste à savoir est-ce que la cognition n'est finalement que de la computation à l'état pure? Si l'on déclare que la nourriture d'un certain restaurant est excellente, et bien, c'est une chose de dire que cette déclaration est bien vraie mais ça en est une autre de dire que celui qui a fait cette déclaration a vraiment le sentiment que ce qu'il a dit est vrai et non pas juste déclaré pour être déclaré. C'est ce qui fait toute la différence. Nous n'avons pas encore créé une machine capable de prouver que la computation est en effet de la cognition si cela est possible bien entendu.

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    1. Le critère de Turing est que lorsque le modèle sait fait tout et on ne peut plus distinguer, alors c'est soit la vraie chose, soit pas (mais on ne peut pas distinguer). C'est clair que T2 (verbal) ne sait pas faire tout. T3 sait faire tout. Ça se peut que pour la vraie cognition il faut T4 ou T5, mais comment constater ça, puisque T3 fait déjà tout?

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  3. Bien que la computation m'ait charmée, je suis d'accord que vu les limites de ce qu'on peut inférer de T2, T3 devient nécessaire pour créer une machine avec une équivalence faible à notre cognition. Or cela s'avère plus compliqué que Turing semblait le suggérer, puisque tout en ne l'écartant pas directement, il ne nomme pas T3 et ne le considère jamais vraiment. Ce que je trouve le plus intéressant, par contre, c'est que la computation serait suffisante pour passer le T3....en simulation ! Ainsi, un robot virtuel pourrait faire exactement la même chose qu'un robot indistingable d'un humain dans le monde réel sans les processus continus et dynamiques impliqués chez ce dernier.

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    1. Oui, on peut simuler computationellement les robots T3, tout autant qu'on peut simuler les avions computationellement. Mais on sait que les avions simulés ne volent pas, les aspirateurs simulés ne nettoient pas nos apartements, alors pourquoi attendre à ce qu'un T3 simulé pense (cognise)?

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  4. Nos processeurs numériques actuels sont des machines binaires se fiant strictement à des règles de logique découvertes en partie par Aristote, puis améliorées ensuite par Freige, Russel et compagnie. En principe, nos ordinateurs pourraient être complètement différents (ceci reste bien entendu encore à inventer), mais à l’époque de leur développement, la logique formelle était ce que nous avions de plus adapté à un tel projet. Ceci étant dit, il semble plutôt bizarre de sauter maintenant à la conclusion que nos cerveaux sont de telles machines à calculer les 0 et les 1, alors que tout pointe plutôt vers le fait que le cerveau humain se compare fonctionnellement très mal à nos ordinateurs actuels. Le cerveau n’a vraisemblablement pas de processeur central, ni de lieu spécifique où s’archiveraient numériquement les souvenirs, etc. Au contraire, toute la boite semble fonctionner comme un réseau dynamique… et malgré une certaine localisation des fonctions, la plasticité rend souvent possibles des réassignations (votre ordinateur ne fait pas ça, il suffit d’un cour-circuit sur la carte-mère que plus rien ne fonctionne).
    Si le cerveau est de quelque manière analogue aux ordinateurs binaires, il n’est manifestement pas une machine de Turing. Oui, il semble juste de croire que notre cognition implique, au strict minimum, UNE part de computation : la capacité de penser logiquement et même de transcrire le tout, précisément, en symboles, sur papier... Plusieurs d’entre nous sont même consciemment capables de réfléchir en suivant ces foutues règles de logique, mais c’est par une pratique intense que nous y parvenons (ne peut-on pas dire que même ceci implique vraisemblablement la plasticité de notre cortex?). Oui, cette faculté-LÀ de notre cognition, elle, semble tout au moins analogue à de la computation, mais de là à prétendre que ceci veut dire que tout ce qui se passe dans notre tête n’est que computation… ça, justement, c’est une erreur logique (l’ironie est forte) : un bête sophisme d’induction que de généraliser une solution possible à tous les problèmes.
    L’histoire de Searle le Nain me parait comme un bel exemple de combien il est important de chercher à s’exprimer clairement lorsqu’on a une bonne idée à partager… et d’oh combien le fait de s’exprimer en termes nébuleux que personne ne reconnaît peut avoir l’effet inverse d’ouvrir la porte à toutes sortes de contre-arguments invalides qui peuvent faire perdre des dizaines d’années à la recherche (s’il fallait qu’Aristote eut été un piètre écrivain, nous n’aurions peut-être même pas encore de science telle qu’on la connaît). Il me reste encore sûrement du travail à faire dans ce domaine, mais je sais au moins, grâce à l’article de Harnad (2008), que c’est quelque chose d’essentiel et sur quoi nous devrons tous et chacun(e)s tâcher d'investir un maximum d’efforts.

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  5. Parler de « jeu de l’immitation » pour les tests de Turing créé de la confusion pour Harnad.
    Car en effet, tout ce qui relate au jeu et à l’imitation relève de l’à-peu-près, de l’inexactitude ou même parfois du faux.
    Or, les tests de Turing sont certes des « immitations », néanmoins ils cherchent à montrer une similarité la plus « parfaite » possible de ces machines à la pensée humaine.
    Si l’on analyse les tests effectués par Turing de façon hiérarchique, on s’aperçoit que la validité du test dépend fortement des facteurs tels que les capacités que la machine a à parler, à écrire, et même à avoir un aspect physiquement humain.
    Or, le fait qu’une machine pouvant parler, écrire, réffléchir et ayant un aspect physique identique à celui d’un humain n’existe pas encore, exclu les tests 4 et 5.
    Toutefois si les machines des tests 4 et 5 existaient, la réponse à la question « une machine peut-elle penser ? » pourrait s’avérer être un « oui ». Mais encore ne faudrait-il pas que ces machines puissent avoir tous les niveaux de la conscience humaine pour être considérés comme véritablement « pensantes » ? Puisque ces machines n’ont pas encore vu l’ordre du jour, nous pouvons nous réserver cette question pour les années à venir…
    Si nous revenons aux autres tests, nous nous apercevons que le test 3 semble être le plus proche du Test de Turing, et peut-être bien le plus intéressant. Or, Turing n’évoque pas particulièrement la robotique dans son test, mais plutôt la capacité à une machine d’interagir avec un Humain. Ainsi, le test 2 est je pense celui qui répondrait de façon plus simple au Test de Turing. Or Turing ne souhaite pas seulement que la machine interagisse avec un Humain, mais également que celle-ci puisse penser et donc accomplir des tâches autre que communiquer par un simple e-mail.
    De ce fait, le test 3 resterait le plus satisfaisant de par les facultés computationnelles du robot qui sont certes non cognitives, mais toutefois s’en rapproche.

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  6. The “imitation game”, as Turing described it, would not be enough to assume that a machine (a digital computer as Turning limited) is conscious because a machine could not fulfill the performance capacity (being indistinguishable from a man in email form) the Turing Test (TT) or “imitation game” is asking for. To be able to fulfill the performance capacity, the machine would have to have some sensorimotor capacity, because if the machine is asked a question that could only be answered by doing a sensorimotor experience first, the machine could not respond correctly. ex: seeing a picture and commenting on it. The computer can simulate eyes, but it still can’t see without any sensorimotor mechanism. To be completely indistinguishable, and not just fool most of the time like the game demands, a T3 (robot with indistinguishable verbal performance capacity with sensorimotor capacities, not just computational) is required, not only a T2 (machine only with indistinguishable verbal performance capacity, only computational).

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  7. Harnad reproche à Turing d'avoir introduit des mots et des concepts sans les définir. Selon lui, son choix de mot pour son test qui s'appelle le jeu de l'imitation n'est pas adéquat. En partant, le mot jeu implique caprice et tromperie et imitation à fausseté, tandis que son test porte sur la théorie de la capacité cognitive de l'humain. L'avoir appelé le jeu de l'imitation a créée au fil des années beaucoup de malentendus. Harnad considère que les restrictions du test limite nos capacités. En effet, nous, êtres penseurs, sommes capables de faire beaucoup plus que d'envoyer des mails comme T2. Le test de Turing consiste à savoir quel type de machine nous sommes. Dans son test, Turing exclu T3 même si auparavant il avait mentionné que n'importe quelle machine pourrait être utilisé pour son test, car son jeu se limite à l'envoi de mails. Comme toutes les machines de simulations, un T2 ne peut simuler le fait de penser. Il n'est même pas possible de savoir si la machine pense réellement lorsqu'elle intéragit.

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  8. Lors de la rédaction de la ciélographie précédente (2a), je n’avais malheureusement pas saisi le but réel du Test de Turing (TT). Après la lecture du texte The Annotation Game: On Turing (1950) on Computing, Machinery and Intelligence, j’ai compris qu’il s’agissait ne s’agissait pas d’un jeu et que le but n’était pas de leurrer les interrogateurs. En fait, Turing propose un modèle qui tente d’expliquer ce qu’est la cognition, comment nous sommes en mesure de faire tout ce que l’on fait. Ainsi, l’on considère qu’une machine qui parvient à passer le TT amènerait l’explication à ce problème. Selon Turing, les machines qui rempliraient les conditions pour passer le TT seraient des T2, i.e. des machines pouvant communiquer par écrit dans une langue donnée (e.g. en anglais) de façon indistincte des écrits de l’humain, et des T3, i.e. des machines possédant les capacités de T2 en plus de posséder des capacités sensorimotrices indistinctes de celles d’un humain.

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  9. Le test de turing exclus le T0 , celui-ci est trivial , il est facilement distinguable d’un humain vu qu’il ne fait que jouer aux échecs , alors j’imagine que les ‘’non-player character (NPC)’’ dans les jeux vidéos sont des T0 aussi du fait qu’ils n’ont qu’une fonction et qu’ils sont distinguable .Le T2 est capable de jouer aux échecs comme le T0 , il ne peut pas être distingué dans sa capacité à communiquer par les mots , mais il ne peut pas me dire si les roses sentent bon ou bien si le lac est froid ou non comme les humains ‘’normaux’’ le peuvent. Le T3 est un robot ayant la capacité complète du T2 , il a une capacité sensorimoteur , dans les jeux-vidéos de nos jours , nous pouvons simuler un autre joueur pour se pratiquer contre , celui-ci est un robot , mais il possède une capacité sensorimoteur à réagir selon les situations aussi , alors le monde des jeux-vidéos est un paradis de T3.

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