Saturday 11 January 2014

2a. Turing, A.M. (1950) Computing Machinery and Intelligence

Turing, A.M. (1950) Computing Machinery and IntelligenceMind 49 433-460 version langue française


Goutefangea, Patrick (2005) Alan Turing et le jeu de l'imitation Cahiers philosophiques 102

Bertrand, J. M. (1987). Test de Turing: jeu d'imitation ou test d'intelligence?. Quaderni, 1(1), 35-45.

Avec le "jeu de l'imitation", Turing imagine une méthode pour décider si une machine "peut penser". Il montre que la définition théorique de la machine qu'il a lui-même donnée en 1936-1937 n'interdit pas l'hypothèse qu'une machine conforme à cette définition puisse l'emporter au jeu. Ce faisant, il n'aborde ni un problème technique, ni un problème de logique théorique, mais s'avance sur le terrain d'une philosophie que l'on qualifiera de "continentale" : pour l'emporter au jeu, la machine doit s'exprimer à la première personne et être pour son adversaire un semblable. La machine victorieuse doit être élevée à la pleine dignité du sujet de la philosophie classique.



24 janvier 2017








résumé langue anglaise:



0. Le test de Turing expliqué en moins de 3 minutes
1Le modèle Turing (vidéo, langue française)
2. Video about Turing's workAlan Turing: Codebreaker and AI Pioneer 
3. Two-part video about his lifeThe Strange Life of Alan Turing: Part I and Part 2






41 comments:

  1. Une machine peut-elle réellement réfléchir lorsqu'elle est mise à l'épreuve tout comme l'humain? En tant qu'organisme naturel, nous sommes capable de prendre des décisions lorsque vient le temps de confronter un choix, que ce soit au hasard ou pas. Est-ce qu'un robot ou un ordinateur serait équipés d'une raison ou du doute qui leur permettrait de faire un choix expliquable? Ces machines sont bien capable de calculer ou de résoudre n'importe quel problème mais qu'arrive-t-il lorsqu'il ya un choix précis à faire dans un enjeu? À mon avis, l'intélligence artificielle ne sera jamais en mesure de justifier un chemin pris dû au fait qu'elle a été créée par l'homme et que celui-ci serait le seul à pouvoir répondre et expliquer ses choix. La computation et la calculabilité n'expliquent pas la cognition, de ce fait, on ne peut pas affirmer qu'un ordinateur est dôté d'une pensée similaire à la nôtre.

    ReplyDelete
    Replies
    1. Qu'est-ce qu'un choix ou une décision? Et pourquoi est-ce que la computation ne pourrait-elle générer un choix (et même expliquer le choix)?

      On peut créer des algorithmes qui ensuite apprennent à partir des données et ensuite font des choses que le programmeur n'anticipait pas, et ne pouvait même pas anticiper.

      Delete
  2. Dans Computing Machinery and Intelligence, Alan Turing se propose d'examiner la question de savoir si une machine peut penser. Pour ce faire, il nous propose d'imaginer un jeu d'imitation dans lequel une machine ne serait pas distinguable d’un être humain. Aussi, Turing ne rend admissible pour son « test » que les ordinateurs (digitales), qu’il décrit aux sections 3.4 et 3.5. Or, il est parfaitement possible d’imaginer qu’un ordinateur puisse être programmé pour réussir à se faire passer pour un membre de l’espèce humaine dans une correspondance par courriel avec une personne x, sans pour autant qu’on ait envie de dire qu’il pense. Par conséquent, l’imitation (du moins dans cette version « désincarnée ») ne nous semble pas être suffisante pour conclure qu’une machine pense. Ce dont, par contre, nous ne sommes pas certains, c’est de savoir si c’est ce que soutient réellement Turing. En effet, il n’est pas clair, nous semble-t-il, si ce genre d’imitation (la correspondance courriel) est une condition « suffisante » selon lui pour conclure qu’une machine pense, bien qu’il prenne un exemple semblable dans son article…

    ReplyDelete
    Replies
    1. C'est clair que la capacité verbale n'est pas la totalité de notre capacité cognitive. Mais on peut parler verbalement de tout. Pourquoi crois-tu que d'avoir cette capacité n'est pas suffisante pour cogniser, et pour expliquer la cognition? (Je ne dis pas que tu n'as pas raison: je dis que tu n'as pas donné des raisons pour cette conclusion.)

      Delete
  3. Selon moi, il est bien vrai qu’une machine peut imiter le comportement humain. En effet, si nous nous limitons aux comportements observables, une machine définit comme étant un programme, peut d’une part interpréter le message et d’autre part simuler un comportement pour lequel nous avons un algorithme calculable. Puisque la pensée est un mécanisme interne, il est difficile de différencier la machine de l’humain, car comment pouvons-nous être certains si ce n’est de ce que l’on observe concrètement. Or, il faut revenir à la question de départ de plusieurs articles, «comment définir la pensée?» Est-ce que la capacité de la machine à tenir un discours au «je», est suffisant pour affirmer qu’elle pense? Pouvons-nous limiter la capacité de pensée à des manifestations observables? Comme le dit Bertrand(1987), «est-ce que la pensée peut être réduite à un résultat brut final observable?» La pensée tout comme l’intelligence humaine est souvent identifiée à des actes, mais encore une fois, l’humain est capable de bien plus. D’abord il est capable d’agir dans les situations imprévisibles alors que l’ordinateur est programmé de façon à répondre à un code précis, des règles précises, il n’y a donc pas de processus de décision. Aussi, le test de Turing ne permet pas de régler le problème difficile qui cherche à expliquer pourquoi et comment nous avons des sens, le ressenti. La machine a démontré sa capacité à livrer un discours comme nous dit Bertrand (1987), mais est-elle capable de ressentir des émotions, des sensations? La machine peut simuler le formel, mais ne peut pas simuler l’informel car ce dernier n’est pas computable.

    ReplyDelete
    Replies
    1. Oui, la pensée (la cognition) n'est pas observable (sauf par le penseur lui-même). C'est pour ça que Turing dit qu'on ne peut que chercher à expliquer le mécanisme qui génère ce que sait faire un penseur.

      Pourtant, ce qui réussit le Test de Turing est sensé de savoir faire tout ce que peut faire un humain normal (prendre une décision, etc.). Donc si tu as des raisons de croire que la computation ne serait pas en mesure de générer ça, il faut que tu donnes des raisons. Déjà aujourd'hui il y a des logiciels qui apprennent.

      Le Test de Turing et la computation ne résoudront pas le problème difficile, mais les autres options ne le résoudront non plus...

      Delete
  4. Si le jeu de l’imitation de Turing se substitue à la question à savoir si les machines peuvent penser, je comprends qu’il s’agit plus d’une mise en contexte de la question qu’une réponse à celle-ci. Le jeu nous permet de constater certaines capacités d’imitation par un ordinateur, mais pour fournir une preuve que l’ordinateur soit capable de « penser », le contexte de fiction est-il suffisant? Ne serait-on pas en train de prouver l’existence de la pensée en n’observant uniquement que des phénomènes? La machine parle au «je» mais j’ai tendance à croire que c’est beaucoup plus dans le but d’imiter un humain que parce qu’elle reconnait sa propre existence.

    ReplyDelete
    Replies
    1. C'est vrai que rien n'a réussi le test de Turing jusqu'ici. Mais c'est sensé d'être une méthdologie, pas une fiction. Et il ne s'agit pas de l'imitation (malgré la terminologie un peu mal-choisi de Turing) mais de la génération, causale, de toutes nos capacités à faire quoi que ce soit (donc c'est de la rétroingénierie). Pour avoir une idée de quoi il s'agit, envois des courriels à Oliverio (ou regarde ses ciélos). C'est pas juste dire « je » !

      Delete
  5. L’article de Turing présente sa stratégie permettant de répondre à la question « Can machines think? », il s’agit du jeu de l’imitation. Le but du jeu est qu’un interrogateur tente de déterminer qui est l’humain et qui est la machine entre deux participants qu’il ne peut voir ni entendre. Selon Turing, ce test remplacerait la question initiale. À mon avis, cette question ne peut être répondu par ce test. Même si un ordinateur parvient à leurrer nombre d’interrogateurs, cela ne permet pas de déterminer sans doutes possibles que cette machine possède la capacité interne de penser, mais prouve que l’on peut aujourd’hui programmer un appareil de sorte à ce qu’il soit capable d’imiter les réponses typiques qu’un humain donnerait.

    ReplyDelete
    Replies
    1. Le TT ne cherche pas a leurrer mais à générer les vraies capacités (le rétroingénierie), comme celles d'Oliverio...

      Delete
  6. Il me semble que "penser" n'est jamais vraiment défini dans l'article de Turing. Au risque de tomber dans la catégorie des oppositions par l'argument de la conscience, je dirais que le jeu d'imitation semble demander si les machines peuvent imiter la pensée que penser à première vue. On pourrait bien sûr se demander s'il est possible d'en arriver à une imitation satisfaisante sans avoir développé une forme de pensée et en passant par l’apprentissage. Turing semble être de cet avis.
    Je crois qu’il serait bien intéressant de renchérir un tout petit peu sur le test en ajoutant une contrainte du genre « La programmation de la machine ne doit pas être orientée vers le test, mais plutôt vers l’apprentissage », de sorte que la connaissance du test et de ses paramètres ne soit pas pré-programmés.

    ReplyDelete
    Replies
    1. Le TT n'est pas un jeu, c'est de la rétroingénierie. Si tu veux voir les compétences que doit avoir le modèle qui réussit le TT (T2), communique (par courriel) avec Oliverio. Pour le T3, communique avec lui durant le cours (mais pas quand je suis en train d'enseigner!). Et note que la capacité de tout faire doit durer à long terme, pas juste pour un échange de 10 minutes...

      Delete
  7. Ciélographie semaine 2
    la machine de Turing
    À la question est-ce que la computation est de la cognition, Turing tente de démontrer qu’une machine peut penser. Le terme « penser » semble philosophique en impliquant une conscience mais se précise à mesure que l’on explore le sujet. La machine de Turing, la base de la programmation et des ordinateurs, peut certes calculer et même faire très bonne figure dans un jeu de calculs tel que les échecs. Dans le jeu de l’imitation ou un interlocuteur par simple questions écrites doit déterminer qui du sujet A ou B est une femme alors que seulement B le serait et A au lieu d’être un homme serait une machine qui tente de se faire passer pour une femme. Avoir une machine qui donnerait de bons résultats est beaucoup plus difficile. Il ne s’agit plus de calcul pour résoudre un problème mais de communication. Dans cette situation, le défi de la machine de répondre aux questions de façon cohérente est beaucoup plus grand car les réponses fournies ne seraient pas des résultats de calculs mais une infinité de réflexions jugées pertinentes par l’interlocuteur (celui qui essaie de deviner). Turing affirme que » c’est sous la forme de calcul qu’est définie la capacité de la machine universelle à énoncer des propositions » et que les machines pourraient être éduquées et « apprennent en simulant des punitions et récompenses ». Il serait intéressant de poser la question est-ce qu’une machine peut penser? aux gens qui développent l’IA et les commandes de reconnaissances vocales, les artisans des dernières découvertes en la matière.

    ReplyDelete
    Replies
    1. dans le TT (T2) il ne s'agit pas juste des questions et des réponses. C'est n'importe quel échange verbal.

      Delete
  8. Ciélographie pour la semaine 2
    Personnellement, je pense qu’un jour la machine aura la capacité de tromper l’être humain et lui faire croire qu’il est humain. «Est-ce que la machine est capable de peser?» Selon moi, un jour elle le serra. L’être humain étant un animal intelligent est capable de traiter les informations et de s’adapter en conséquence. Cette caractéristique est probablement celle qui a permit à l’homo sapiens de coloniser la terre. Maintenant comme tout capacité biologique, l’intelligence humaine à une limite physique ou biologique. Nos messages sont transmit par des réseaux neurologique et emmagasiné dans des aires de notre cerveau. Notre «fonctionnement» est très semblable à celui d’un ordinateur. Peut-être, dans un futur, la machine serra capable de transmettre l’information, tout comme les humains, grâce à un programme qui lui serra inculqué. On verra alors la naissance d’une vraie intelligence artificielle. Dans cette même direction, l'expérience de turing serra en mesure de tromper l'être humain.

    ReplyDelete
    Replies
    1. Oliverio, le TT n'est pas de la tromperie, c'est de la rétroingénierie, et la preuve, c'est toi (étant notre robot T3).

      Mais ne soit pas si convaincu que la computation seule pourra générer tout ça, ni au niveau verbal (T2) ni au niveau robotique (T3). Pour le T3 c'est certain qu'un robot ne peut être de la computation seule, car il faut aussi les capacités sensorielles et motrices, comme les tiennes...

      Delete
  9. «May not machines carry out something which ought to be described as thinking but which is very different from a man does?» Turing ne propose aucune définition précise de la pensée, car selon lui, elle peut être variable et dans différente forme. Grâce au jeu qu’il a créé, il propose cette hypothèse: l’acte de penser est accordé à quiconque (machine ou humain) qui peut déjouer l’interrogateur dans le jeu de l’imitation.

    «[...] it is usual to have the polite convention that everyone thinks.» Pourquoi pourrions-nous pas assumer que les machines le peuvent aussi? Serait-ce parce que nous associons la pensée à une propriétée propre et unique à l’être humain? Ou simplement, comme on l’explique dans l’argument (5 - Arguments from Various Disabilities), serait-ce qu’on ne veut pas admettre la possibilité que les machines peuvent “penser”, car les nombreux exemples de machines imitant l’humain que nous avons vu jusqu’à ce jour nous semblent manquent de réactions purement humaines? Plus tôt il explique: «Possibly a machine might be made to enjoy this delicious dish, but any attempt to make one do so would be idiotic». Ne serait-ce pas l’agencement ou l’accumulation de ces agissements totalement insignifiants qui pourrait nous ouvrir l’esprit sur une notion de pensée fluide applicable aux machines créées par l’homme?

    ReplyDelete
    Replies
    1. Le TT n'exige que l'équivalence faible: la capacité à générer les mêmes sorties pour les mêmes entrées. Et ce n'est pas un jeu: c'est de la rétroingénierie.

      Pour Turing, la cognition (penser) c'est de pouvoir faire (entrées/sorties) tout ce que peut faire la cognition (les penseurs).

      Mais ça ressemble à quelque chose de penser. Ça nous savons chacun (le Cogito de Descartes). Donc si le ressenti est absent, ce n'est pas la cognition. (C'est le fond de l'argument de la pièce chinoise de Searle.)

      Mais malheureusement, à cause du probème des autres esprits, on ne peut pas savoir si l'autre ressent. Ça laisse le TT; on ne peut pas plus que ça.

      Manger, c'est une fonction végétative plutôt que cognitive. Mais ça ressemble à quelque chose de goûter: Il faudra ce ressenti pour la cognition aussi.

      Delete
  10. La machine universelle don Turing fait mention, se contente d'accumuler en mémoire des tables d’instructions enfin de l’assener en temps et lieu, et ce, sans pour autant faire preuve d’invention ou même d’une quelconque curiosité intellectuelle. Dans un autre ordre d’idées, il y a quelque chose qu’on pourrait qualifier d’autistique chez l’automate (j’entends par autistique, la déficience qualitative des interactions sociales présente chez la plupart des autistes). Il me parait donc difficile d’imaginer une telle discussion entre une machine et un être humain, considérant qu’elle nécessite une certaine réciprocité sociale ou émotionnelle (chose que la machine ne parvient pas à faire, étant dépourvue de toute inférence logique). Ainsi, l’auteur avait vu juste, Turing engendre malgré lui une réflexion sur la conception de la pensée et de son identification sans pour autant définir davantage les mécanismes profonds qui pourraient permettre cet apprentissage…

    ReplyDelete
    Replies
    1. La machine de Turing et le TT dépendent des algoithmes, pas des bancs de données.

      Tu pense que ce qui ne fait que de la computation serait autiste: Pourquoi? Il faudrait donner des raisons (comme le fait Searle en semaine 3.)

      Et si Oliverio etait cette machine, accepterait-tu qu'il pense? C'est ça la proposition de Turing.

      Delete
  11. Avec un jeu qui pose la question de savoir si une machine peut penser comme un être humain, Turing émet cette hypothèse, avec des termes peu compréhensibles comme « pensée », que le corps humain n’est pas le seul réceptacle à ce que nous savons faire. En cela on pourrait comprendre qu’il remet en cause l’exclusivité de l’homme comme être le plus intelligent sur Terre, car son jeu décisif donnerait une conclusion claire : si une machine et une être humain sont indistingables dans leur nature d’être vivant ou non face à un observateur humain, alors la machine réussit le test. Et la conclusion paroxystique de dire que la machine peut faire ce que l’homme fait pourrait être posée dans cet ordre d’idée.

    ReplyDelete
    Replies
    1. Turing ne cherche pas a créer une machine qui est la plus intelligente sur Terre, il cherche a créer une machine qui a toutes les capacités d'un humain.

      Delete
  12. Voila encore le débat de l'homme versus la technologie et leur manière de ''penser''. Selon le jeu de l'imitation, la machine est égale à l'homme et il est difficile pour les participants de faire la différence entre les deux. Même si cette expérience était choquante et démontrait que la technologie peut elle aussi avoir une capacité de penser, je crois que nous ne pouvons pas juste nous fier à ce jeu. Certains pensent qu'un jour la robotique dépassera l'être humain et d'autres pensent que cela est impossible car nous avons des traits propre à l'homme comme le ressenti et la conscience. Pour ma part, je me range du côté des septiques, les machines ne dépasseront pas les humains. D'un autre côté, le jeu de l'imitation est très impressionnant et nous laisse sur des questions insolutionnables.

    ReplyDelete
    Replies
    1. Le but est d'expliquer la cognition, pas de la dépasser. Et si on doute que la computation peut faire tout ce que peuvent faire les humains, il faut donner des raisons!

      Delete
  13. Jusqu’à hier soir, je croyais naïvement que la principale question demeurant à élucider par rapport à l’intelligence artificielle était à savoir que même si nous arrivons éventuellement qu’à élaborer un tel ordinateur, capable de nous imiter parfaitement sur le plan cognitif, comment pourrions nous prouver qu’il a une conscience? Ayant enfin lu moi-même l’article du géant, je réalise humblement que Turing avait déjà, lui, en 1950, confronté ce risible argument de la façon la plus simple : en faisant remarquer que ce fameux problème des autres esprits s’applique autant à nos co-humains qu’à nos animaux de compagnies, plantes, etc. et même autres objet inanimés. Or, il existe déjà des tests, réputés valides, servant à détecter si un être vivant imite ou connaît vraiment. Lorsque notre robot-pensant verra le jour, puisque nous ne passons pas nos journées à douter que nos amis humains ont une conscience, pourquoi serait-il donc équitable d’imposer un tel double-standard à nos nouveaux amis droïdes…?

    ReplyDelete
  14. Dans le texte écris par Alan Turing, il nous parle du jeu de l'imitation. Le but du jeu est que l'interrogateur doit deviner dans quelle pièce se trouve l'homme ou la femme. Il nous questionne à savoir s'il serait possible de changer l'une des personnes par une machine. Est-ce que cela serait évident? Est-ce que l'on saurait que c'est une machine? Est-ce qu'une machine peut avoir la même habileté à répondre à des questions comme un être humain. Je crois qu'une machine reste une machine et je ne crois pas qu'elle soit capable d'égaler le cerveau humain. Il y a tellement de choses qui ne peuvent être interprétés par une machine, mais c'est tout ce questionnement dans lequel nous plonge Alan Turing dans ce texte. Vraiment intéressant.

    ReplyDelete
    Replies
    1. Il ne suffit pas de douter qu'une machine puisse faire tout ce que peut faire un humain. Il faut donner des raisons. D'abord, qu'est-ce qu'une machine. Ensuite on parle de la computation. Pourquoi est-ce que la computation de peut pas générer la cognition?

      Delete
  15. Je suis épaté par Turing et sa vision de la machine qui saurait gagner au jeu de l'imitation, car 67 ans plus tard, l'apprentissage profond est toujours d'actualité. C'est même la stratégie qui a le plus de chances de développer une intelligence artificielle qui nous égale, voir nous surpasse. Toutefois, la conscience, soit le problème difficile, le hante et il ne réussit qu'à la contourner afin que son jeu reste valide pour substituer la question "est-ce que les machines peuvent penser?". C'est ce contre-argument qui a retenu le plus mon attention, et son omniprésence dans la plupart des positions contredisant sa proposition. Le problème difficile est manifestement bien compliqué à mettre de côté, ou à résoudre.

    ReplyDelete
    Replies
    1. Turing accepte qu'on ne peut pas résoudre le problème difficile d'expliquer le ressenti. Ni le problème des autres esprits (comment savoir si autrui ressent). C'est pour ça qu'il nous propose de faire juste ce qui est faisable: explique (par la rétroingénierie) notre savoir faire et fie que ce qui va avec (le ressenti) soit ça ira avec, soit pas: nous ne pourrons jamais distinguer.

      Delete
  16. Pour savoir si une machine peut penser par elle-même , Alan Turing nous propose le jeu d'imitation , qui est en fait de voir si des humains serait capable de distinguer entre un human et une machine. Selon moi , il serait possible un jour de programmer une machine qui imite un être human , mais pas a 100% de certitude , il y aurait toujours l'aspect spirituel qu'une machine ne pourrait pas imiter , une conscience , la vie organique , elle ne pourra pas donner naissance à un nouveau né ou avoir des instincts maternelle.

    ReplyDelete
    Replies
    1. Pas à 100% de capacité à agir? Tu crois pas. Maintenant il faut donner des raisons cette croyance. (Mais 100% de certitude demande trop; même les sciences physiques n'ont pas ça.)

      Donner naissance n'est pas une capacité cognitive (et les hommes ne l'ont pas). Le comportement parental peut provenir d'un homme ou d'une femme, mais si un homme ou une femme n'avait aucun goût pour les enfants, on dirait peut-être que ils sont méchants, mais pas qu'il sne cognisent (pense) pas, n'est-ce pas?

      Delete
  17. Je te conseille de lire le papier de Turing pour savoir précisément ce qu'il a proposé. Et pour avoir une idée réaliste des exigences du test de Turing, communique (par courriel) avec Oliverio (ou regarde ses ciélos). Parle lui des émotions aussi...

    ReplyDelete
  18. Test de Turing
       Turing se posait initialement la question : est ce que les machines peuvent penser. Cette question n'étant pas assez précise, étant donné l'abstraction des définitions  des mots "machines" et surtout "penser", est substituée par le jeux de l'imitation qui pose plutôt la question : est-ce qu'une machine (fabriquée) qui se fait passer pour un être humain et avec qui on correspond par écrit, peut réussir à nous tromper?
       Comme déjà mentionné, il ne s'agit pas ici de déterminer si les machines peuvent penser comme nous pensons ou être conscientes comme nous le sommes. Pour celà, il faudrait d'abord définir la conscience humaine, en quoi elle consiste, qu'est ce qui nous permet d'affirmer que nous sommes conscients nous-mêmes, autrement que intuitivement.
       Il  s'agit donc de savoir si les machines peuvent imiter les comportements humains observables, dont le langage,  qui résultent de sa pensée. On ne parle donc pas de digestion ou de respiration ou de la capacité à procréer.
    Pour moi, il reste le problème des sens. Pour réussir le test, est ce qu'une machine doit posséder un ou plusieurs sens pour se faire passer pour un humain?

    ReplyDelete
  19. Selon Searle, les machines ne seront jamais égal ou meilleurs que notre cerveau vu qu'il croit que nos composantes biologiques font apparaître un esprit intelligent en nous. Je crois personnellement que nos pensée, notre intelligence ou notre capacité de comprendre une langue provient de stimuli comme Searle mentionne mais que l'esprit est totalement inexistant ou pourrait simplement être des courant électriques ou des réactions internes de notre corps. Je nous vois comme une grosse machine fait de composantes biologiques fonctionnant par un programme d'apprentissage continu comme les machines avec des mises à jours automatique ou capable de s’adapter selon l'environnement. Dans son exemple de la chambre chinoise, il dit qu'il pouvait réussir a compléter la tâches comme le ferait un chinois mais sans comprendre la signification, tout comme les machines qui traduisent sans comprendre. Malheureusement, plusieurs humains font des choses sans comprendre ce qu'ils font comme lorsque des élèves réussissent un examen en mémorisant les réponses et rien de plus. Est-ce que cela nous rend égal et même inférieur aux ordinateur vu que dans bien des cas on mémorise pas aussi facilement qu'eux (machine).

    ReplyDelete
  20. #Semaine2 Les algorithmes actuelles nous font peut être croire que les êtres humains vont sans cesse donner les instructions à suivre aux ordinateurs. Il serait peut être trop ambitieux de parler concrètement de "penser" ou "avoir une conscience" mais étant donné que les machines ne se sont pas forgés une logique par elles mêmes mais qu'elles arrivent à être "intelligentes", on pourra peut être parler de "penser" mais par un synonyme. Nous fonctionnons nous mêmes de la même façon que les machines, c'est à dire par déductions. Seulement, nous y ajoutons une touche "humaine" qui résulte de nombreuses expériences que nous vivons chaque jour. Cela peut vraiment paraitre futuriste qu'un algorithme puisse faire face à un grand nombre de valeur, et qu'il se forge par la suite, une logique et une façon de faire des choix "intelligents", mais c'est comme cela que la corps humain fonctionne.
    Il est vrai que d'autres paramètres entrent en jeu et peuvent étouffer ces croyances, comme le fait que nous possédons un esprit et un certain libre arbitre, mais une chose est certaine: lorsque nous percerons nous même toutes les complexités de notre organisme, nous pourrons disciplinés intelligement nos machines qui pourront peut être elles mêmes discipliner d'autres systèmes

    ReplyDelete
  21. Un des points communs de la plupart des rétorques à l’argument de Turing en faveur d’une possible « machine intelligente » m’ont semblé avoir rapport à la facette plus « organique » de la conscience humaine, soit l’émotivité, le ressenti, l’incohérence occasionnelle, le « faire juste pour le faire. » Il m’a toutefois semblé que la plupart de ces contre-arguments n’étaient pas dirigés envers la manifestation de cognition qui est pertinente lorsqu’on veut construire une machine capable de tromper un humain dans le jeu décrit dans l’article de Turing. Le seul fait qu’une machine soit en mesure de recevoir des symboles, les analyser et émettre une réponse logique à cette question serait plus qu’adéquat pour remplir les critères nécessaires à une victoire dans le jeu de Turing. Qu’on puisse dire de cet ordinateur qu’il « cognise » réellement est par contre une toute autre question.

    ReplyDelete
  22. Alan Turing propose d’examiner la question suivante: savoir si une machine peut penser? Par ce fait même, il suggère d’imaginer un jeu d’intimidation, dans lequel la machine ne pourrait être distinguable à un être humain, par exemple. Le jeu nous permet de constater certaines capacités d’imitation entre autre, pour fournir une preuve que cet ordinateur soit capable de « penser ». À mon avis, il ne suffirait pas de savoir si les machines peuvent penser comme nous (les humains) pensons, mais plutôt de savoir si elles peuvent imiter nos comportements, dont la pensée, le langage etc.
    La question que je me pose ici est si, une machine arrive réellement à réfléchir comme nous le faisons?

    ReplyDelete
  23. This comment has been removed by the author.

    ReplyDelete
  24. Alain Turing s’interroge sur la possibilité qu’une machine puisse être dotée d’un entendement.
    Afin de s’éclairer davantage sur cette question, il propose un jeu dit « de l’imitation », le sujet étant par exemple, un ordinateur auquel l’on donnerait la capacité à interagir spontanément et « humainement » avec un humain.
    De ce fait, l’individu se trouvant derrière son ordinateur ne se poserait même pas la question : « est-ce une machine ? », puisque pour lui il serait d’une grande évidence qu’il parlerait à un être pensant tout comme lui.
    Dans un tel jeu, il semblerait que l’importance ne soit plus portée véritablement au final sur la distinction homme/machine pensante, mais plutôt sur la perception qu’on peut en avoir.
    Car l’Homme parlant à son ordinateur qui est persuadé de parler à un humain n’est véritablement que dans une illusion… Illusion qui est pourtant sa réalité tant qu’il ne connait pas l’identité véritable de son correspondant.
    Ainsi, dans son entendement, cet ordinateur a également un entendement.
    Pour en arriver à avoir une telle illusion du réel, cela signifierai que les facultés imitatives de l’ordinateur seraient très avancées.
    Mais jusqu’à quel niveau de « pensé » cette machine pourrait arrivé jusqu’à atteindre son apogée de réalisme?
    La pensé humaine, elle, n’a pourtant aucune limite.
    Ainsi, si l’on part du fait que la machine est un mécanisme limité (car celui-ci ne peut percevoir de sens, d’émotions,… et donc aucun moyen de réfléchir et de se questionner sur son état) et que la pensée humaine est un mécanisme infinie (car il dépend souvent de maints facteurs : nos sens, émotions, imagination… qui relancent notre état pensant à tout moment et à l’infini), est-il encore légitime de s’interroger sur la possible pensé d’une machine ?
    Ma réponse serait : non. A moins que l’évolution fasse qu’un jour nous puissions introduire des sens et des émotions aux machines.
    A ce moment-là, peut-être bien que nous pourrions parler de « machines-pensantes », ou encore « machine-homme ».
    Et là même encore se serait l’être-humain qui aurait introduit ces nouvelles fonctions à la machine.
    Ainsi celle-ci resterait prévisible par celui qui l’aurait programmé, et donc « non-pensante » mais plutôt « obéissante ».

    ReplyDelete
  25. Le jeu de l'imitation consiste en 2 personnes et une machine de Teuring de deviner qui est l'autre a partir de conversation non vocale. Chacun d'entre eux doit tromper l'autre tout en essayant avec qui ils dialoguent. Les limitations de cette experience est les conversations de metacognition ou les experiences vecus a l'enfance.

    ReplyDelete