Dubuc, Bruno (2016) Qu’est-ce que la conscience? Le cerveau à tous ses niveaux.
Chalmers, D. (2010). L’esprit conscient. À la recherche d’une théorie fondamentale.
http://www.youtube.com/watch?v=_jK_-vrwt7Y
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http://eprints.soton.ac.uk/272242/1/MindsBrainsTuring.pdf
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http://andara.uqam.ca/Panopto/Content/Sessions/e77674a1-a902-40e0-a9ac-7a96185c4399/78025b8e-68cf-4256-b663-3ac51c8ed100-f13e20f4-93f1-4af9-9ba0-8d2c221be233.mp4
It is “easy” to explain doing, “hard” to explain feeling. Turing has set the agenda for the easy explanation (though it will be a long time coming). I will try to explain why and how explaining feeling will not only be hard, but impossible. Explaining meaning will prove almost as hard because meaning is a hybrid of know-how and what it feels like to know how.
Et si le ressenti était connecté au fait que les gènes ne codent jamais plus que nécessaire, justement..? Nous n'avons pas de détecteurs de mouche, nos comportements "codés génétiquement" semblent toujours très généraux et si malléables. Compte tenu de notre flagrante obsession, hors du commun, à vouloir anticiper et contrôler notre environnement (et l’incalculable variété d’affordances nécessairement impliquée), serait-il réaliste de s’attendre à ce que nos gènes aient préféré coder pour absolument tout ça, de manière à ce que, étant de vulgaires zombies, nous soyons quand même devenus aussi exceptionnellement adaptés pour la survie? Peut-être pourrions nous associer le ressenti humain à une sorte d’espace de travail sémantique « comparatif » nous permettant (mieux que les autres) de transformer l’environnement (répondre au lieu de réagir?) que la sélection naturelle aurait favorisé, car ça permettait plus de flexibilité et donc plus de survie, sans jamais avoir à coder une trop lourde quantité de réponses cérébrales inflexibles du genre « contracter muscles (X, Y, …) si sensation de brulure à Z » et « sourire si X semble amical, sauf si Y mais pas-Z » ...
ReplyDeleteJe conçois aussi très difficilement comment l’absence de notre étrange dialogue intérieur, qui doit sûrement dépendre de notre capacité de langage, permettrait à certaines de nos motivations d’être : celles-là qui semblent purement sémantiques comme, disons... tenter de taire la foutue voix qui nous dérange tout le temps... en trouvant des "buts dignes de nos ambitions" ... il me semble que ça s’éloigne du simple réflexe myotatique, ça... Pourtant, j’imagine facilement que cette obsession psychochimique à « ressentir qu’on a raison » pourrait avoir fini par faire de nous d'excellents planificateurs... et pourquoi elle serait impossible sans langage... Je suppose même que si nous avions tous les ingrédients du langage, nous ne serions peut-être pas portés à le découvrir sans l’obsession de ressentir le succès qui nous pousse à nous infliger tant de mal pour franchir des obstacles énormes, pour aucune autre bonne raison que la fierté jouissante (dopaminique, ou je ne sais trop quoi, mais bon...) d’avoir l'impression d'avoir réussi quelque chose. Tout ça s’expliquerait-il par une sorte « d’espace sémantique comparatif » en apparence inutile à la survie (mais qui rend tant d'enfants si friands de jeux vidéos, un peu comme le sucre, quoi)? Je dois divaguer, corrigez-moi quelqu’un...
Je crois que le plus difficile à saisir avec ce «problème difficile», c’est qu’il est contre-intuitif de penser que de ressentir les choses est superflu. Ce ressenti nous procure un sentiment de pouvoir sur nos actions. Quand je suis devant une fourche qui me donne la possibilité de prendre deux chemins différents, le fait de ressentir le choix que j’ai à faire de prendre l’un ou l’autre des chemins me donnent l’impression que «le moi qui ressent» est celui qui prend la décision. Ce qui me donne l’impression que mon ressenti est nécessaire à ma prise de décision. Alors qu’en réalité, il ne serait qu’une forme de «trace», une «empreinte» indépendante du calcul qui se passe à l’intérieur de cette boite noire dont l’introspection n’a pas accès. C’est quand même assez troublant… C’est comme si nous ressentions en décalage avec les mécanismes qui génèrent nos capacités.
ReplyDeleteLa retro-ingénierie nous permet d’expliquer comment et pourquoi nous avons ces capacités comportementales. Le problème du ressenti, c’est que c’est propre à chacun (il y a la barrière des autres esprits) et quand bien même elle serait outrepassée, ce n’est pas observable. En fait, ça ressemble à qq chose de faire ceci ou cela pour la personne qui le fait. On ne peut donc pas expliquer le mécanisme causal d’un objet qui ne peut pas être étudié selon la méthode que nous utilisons habituellement en sciences. Même un robot biologique de Turing qui pourrait ressentir (on aurait dépassé la barrière des autres esprits) ne nous dit pas comment ni pourquoi il ressent ! Le ressenti n’est pas expliqué par les mécanismes causaux du problème facile (distinction claire entre feeling vs doing).
ReplyDeleteAlors devons-nous faire une étude fondamentale de la conscience comme Chalmers le propose ? Selon mon opinion, le zombie philosophique a des relents de problèmes esprit-corps dualiste et donc d’un retour en arrière sans expliquer quoi que ce soit.